Le mystérieux passage du codage à l’analyse : enjeux et défis dans la recherche qualitative en santé
Forum scientifique
Secteur Sciences Sociales
Le mystérieux passage du codage à l’analyse : enjeux et défis dans la recherche qualitative en santé
Forum scientifique organisé par la Plateforme de recherche qualitative du Secteur Sciences Sociales, Unisanté et la Haute Ecole de Santé Vaud (HESAV)
Christina Akré, Emilie Bovet, Audrey Linder, Mélinée Schindler
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Objectifs
Cette demi-journée a pour objectifs de réfléchir aux coulisses de la recherche qualitative et d’échanger autour d’aspects méthodologiques du quotidien des chercheureuses sur lesquels nous avons rarement le temps de nous arrêter. Chaque atelier permettra d’approfondir une étape spécifique de la recherche. Durant la table ronde, nous nous interrogerons sur ce qu’il advient des recherches une fois terminées, notamment dans leurs mises en application.
Date et horaire : Jeudi 6 février 2025, 13h-17h (suivi d’un apéritif)
Lieu : HESAV, Auditoire Wavre, Rez-de-chaussée, Avenue de Beaumont 21, 1011 Lausanne
Public-cible : Chercheur.eus.es, doctorant.es, étudiant.es en master qui ont une expérience de recherche qualitative en santé
Gratuit sur inscription
Programme
1. 13h-13h15 Introduction à
la demi-journée
Emilie Bovet et Christina Akré
2. 13h15-15h45 : Trois ateliers à choix
(chacun.e en suivra 2/3)
Atelier 1 : Coder : pourquoi ? comment ? – Marilène Vuille, Dr Sces Soc., collaboratrice scientifique au Département d'histoire de l'Université de Zurich et chercheuse indépendante
Atelier 2 : De la posture d'observation aux données issues d'observations – Carla Vaucher, Chargée de Ra&D, Haute Ecole de Santé Vaud
Atelier 3 : Systématisation ou standardisation de la recherche ? De la description à l’interprétation de données codées – Céline Mavrot, Professeure Assistante en Systèmes de Santé, Institut des Sciences Sociales, Université de Lausanne et Baptise Novet, Chargé de recherche, Institut des Sciences Sociales, Université de Lausanne
13h15-14h15 : atelier 1 à choix (sur 3)
14h15-14h45 : pause-café
14h45-15h45 : atelier 2 à choix (sur 3)
3. 16h-16h45 : Table ronde
avec les 4 animatrices et animateur des ateliers
De l’analyse à la mise
en application - animée par Christina Akré et Audrey Linder
4. 16h45-17h : Clôture / conclusions
Audrey Linder et Mélinée Schindler
Dès 17h : Apéritif
Descriptifs des ateliers
Atelier 1 : Coder : pourquoi ? comment ? – Marilène Vuille
Coder, c'est segmenter les données (textes en tout genre, transcriptions d'entretiens, notes d'observations, images, enregistrements vidéo, blogs, etc.) en unités de sens auxquelles on attribue une étiquette (un mot, une courte phrase, une combinaison mot/chiffre, etc.). Le terme « codage » regroupe ainsi des processus interprétatifs centraux de l'analyse qualitative : découper/distinguer des unités significatives, nommer (choisir/imaginer une étiquette), catégoriser/classer. Mais dans quelle optique coder les données, selon quelle approche, à quelles fins précises ? Et comment le faire, dans la pratique ? Cet atelier vise à apporter des réponses à ces questions, en mobilisant notamment, mais non exclusivement, les concepts et méthodes issus de la Grounded Theory.
Atelier 2 : De la posture d'observation aux données issues d'observations – Carla Vaucher
Durant cet atelier, nous aborderons la question de l’interdépendance entre posture d’observation (participante ou non, formelle ou informelle, agencements socio-matériels, etc.), type de données récoltées et valorisation des observations. À partir d’exemples issus d’observations dans différents contextes relatifs à la santé (hôpitaux, institutions, domicile) et auprès de différentes populations (enfants, adultes avec déficiences intellectuelles, personnes âgées, personnel soignant, etc.), nous questionnerons différents statuts des observations ethnographiques (centrales ou périphériques…) en prônant une approche explicite et honnête vis-à-vis de chaque situation spécifique d’observation, visant des restitutions aussi proches que possibles des discours et pratiques des personnes concernées.
Atelier 3 : Systématisation ou standardisation de la recherche ? De la description à l’interprétation de données codées – Céline Mavrot et Baptise Novet
Le codage peut permettre de systématiser le traitement d'un grand volume de données, au service d'une analyse robuste. Il peut en outre être utilisé dans la logique statistique des approches quantitatives comme dans la logique interprétative des approches qualitatives. Ce procédé de traitement des données comporte toutefois certains risques, tels que la division du travail scientifique au sein des équipes de recherche ou la standardisation de l'analyse. Cet atelier interroge les avantages et les écueils du codage, tout en levant le voile sur les opérations concrètes allant des données codées à l'analyse, sur lesquelles la littérature reste lacunaire. Cet atelier part de deux exemples de recherches récentes dont les analyses reposaient sur des données codées (relations entre expertise et politique dans la gestion de crise ; essais-pilotes de réglementation du cannabis dans les villes suisses). Il vise à susciter un échange collectif sur les expériences de recherche en la matière.
Liste des oratrices et orateurs (ordre alphabétique)
- Christina Akré, PD, PhD, Responsable Secteur Sciences Sociales, Unisanté, Université de Lausanne
- Emilie Bovet, PhD, Maître d’enseignement HES, HESAV
- Audrey Linder, PhD, Cheffe de projet Ra&D HES, HESAV
- Céline Mavrot, PhD, Professeure Assistante en Systèmes de Santé, Institut des Sciences Sociales, Université de Lausanne
- Baptise Novet, Chargé de recherche, Institut des Sciences Sociales, Université de Lausanne
- Mélinée Schindler, PhD, Responsable de recherche, Secteur Sciences Sociales, Unisanté, Université de Lausanne
- Carla Vaucher, PhD, Chargée de Ra&D, Haute Ecole de Santé Vaud
- Marylène Vuille, PhD, collaboratrice scientifique au Département d'histoire de l'Université de Zurich et chercheuse indépendante